« Sauf si on est confinés… »
La phrase du jour. On essaie de travailler avec ce poids aux chevilles. On ne parle pas de se projeter très loin mais de la semaine prochaine et la suivante. Ce qui nous sépare des vacances, dans cette zone.
Devant les élèves, on fait comme si. Dans mon établissement, iels suivent peu l’actualité mais en parle. Sur leurs lèvres joue le mot « confinement ». Entre les deux confinements, certain.e.s en parlaient avec une certaine envie. Celleux qui ont bien vécu le printemps. Depuis le deuxième confinement, c’est l’inquiétude qui est la plus partagée.
Chez les adultes de l’établissement, depuis quelques jours, il y a une forme d’impatience. Il faut dire qu’après nous avoir relativement épargnés, le virus commence à vraiment circuler chez des personnes de l’équipe. A priori, pas dans l’établissement. Qui l’a attrapé par la personne avec qui iel vit, qui par ses fosses, qui par ces voisins avec qui iels ont vidé une cave ce week-end. Mais entre tests positifs et cas contacts à risque, l’équipe est de plus en plus touchée.
On se réunit vendredi en 15, sauf si on est confinés. Dans ce cas, on prend la classe pour la restitution sur ton heure du jeudi. Enfin, sauf si on est confinés. Je peux te préparer une sélection à emprunter avant les vacances. On a le temps, sauf si on est confinés. J’aurais bouclé la séquence en fin de semaine prochain, sauf…
Vous l’avez.