Le froid s’est installé. Pas le grand-qui-mord mais tout de même. Ce n’est pas juste le discret-qui-chafouine, ni uniquement le matinal-qui-picote. C’est le mais-merde-il-fait-froid-non ? Celui qui occupe tous les débuts de conversation.
C’est celui qui me paralyse. Beaucoup de choses simples me deviennent difficiles. Tout ce qui implique de l’eau, par exemple. Bien entendu, je me lave quand même mais là où je ne réfléchis pas à la question en été, ça se complique. Mon appétit change. Même mes gestes, je crois, plus concentrés.
Je suis une fille de l’été. J’y suis née et j’y habite. Pourtant, j’ai toujours eu de l’affection pour l’automne. Mon bébé du printemps, pas contre, encaisse mal ce changement, il est plein de fièvre et son nez n’est plus étanche.
Bref, l’automne est là et on commence à rêver de plaid en polaire et de mugs fumants.