La fatigue recommence à s’installer. Lentement. Il continue de faire beau, l’année est encore neuve, alors la lutte ne prend pas encore toutes mes forces. J’en ai profité pour suspendre une semaine là pilule que je prends en continue. Avoir un corps qui saigne, c’est aussi ça, devoir composer avec cette état là. Je me sens lourde, du coup, lentement. Mais il faut le faire de temps en temps qu’a dit ma sage femme.
Il fait nuit. Elle descend d’automne, un peu tôt mais pas trop. L’appartement est éclairé par la rue. Les mecs dorment tous les trois. Je suis fatiguée mais pas au point de ne pas être tentée de profiter de ce silence là.
La lutte par le dénie.
Parce qu’attendre que cela cesse, c’est attendre une autre vie.