Ne le répétez surtout pas à ces hordes de touristes qui s’entassent serviettes contre serviettes sur nos plages de juin à septembre et s’extasient devant cette mer de carte postale « Ah qu’elle est belle, ah qu’elle est bleue, la mer d’azur dans sa baie séraphine ». Non, ne leur dites surtout pas mais elle n’est, cette mer bleu plat à peine grêlée de mousse, rien bonne qu’à la toile de fond de leurs selfies à peau rougie. La mer que j’aime et ne peux quitter c’est celle des saisons qui la teignent d’encre, de charbon, de nuit, de fucus, qui lui donnent des reliefs à la lumière rasante d’un soleil bas sur sa ligne de fuite, qui laissent entendre que se trame en son fond de sombres aventures, de tragiques existences. C’est là qu’elle est Belle, à l’automne, à l’hiver, dans son mariage avec un ciel démonté aux camaïeux improbables de gris à rose sans passé qu’infimement par le bleu. La mariée était en obscur, son voile était d’écume en rouleau sur les plages, quittant pour y revenir sans cesse sa couche même pas nuptiale, princesse aux petits galets ronds dont le choc rythmé chantent une complainte mélancolique adressées aux goélands, aux pécheurs et aux poètes. Ne leur répétez rien. Et venez écouter. Venez contempler.
J’ai toujours détesté la mer, son calme, ce plat, sa plage terne. Aucun relief pour la faire vivre.. Et puis un jour, je l’ai découverte déchainée, il y avait cet orage et cette pluie qui tombaient sur elle comme pour la remplir davantage.. Ce jour-là, je l’ai aimée follement.
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Elle peut être incroyable et changeante. Je savoure de passer devant chaque matin pour aller bosser depuis que je prends le vélo.
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Cela me plairait par contre, ce paysage à vélo chaque jour :) C’est une chouette chance !
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Je me le dis chaque fois que je suis au bord !
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